Turquie : 50 attentats en un an et demi !
La Turquie est victime de plusieurs menaces. Celle de l’État Islamique qui occupe une partie du territoire de ses pays voisins la Syrie et l’Irak, mais aussi celle du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK. Le pays a connu en un an et demi près de 50 attentats qui ont fait des centaines de victimes. Le pays est la cible d’actes terroristes depuis plusieurs mois et le président Recep Tayyip Erdogan semble totalement impuissant face à ces attaques voire même dépassé par les évènements. Récemment, ce dernier a même affirmait qu’il fallait plus se méfier du PKK que de Daech ! Même si l’attentat de mardi 28 juillet 2016 , dont le bilan provisoire est de 41 morts et 250 blessés, n’a toujours pas été revendiqué, on est en droit de se demander si le président turque mesure bien l’ampleur de la situation et si il est encore en capacité de garantir la sécurité du pays.
1. Pourquoi l’attentat d’Istanbul a-t-il moins de Une de journaux que d’autres attentats ?
Cette question a été posée par le journaliste de France Culture, Nicolas Martin. Le journaliste énumère un certain nombre de raisons qui expliqueraient pourquoi l’attentat de l’aéroport d’Istanbul a suscité moins de compassion que d’autres attentats dans le monde.
La presse française avait semble t-il des sujets plus importants à traiter à en croire la Une de certains quotidiens le lendemain ou le surlendemain de l’attentat. Voici quelques Unes de journaux :
La Croix Libre : ‘Adieu au pochon’ (Référence à la disparition du sac plastique jetable).
Le Parisien : ‘Pourquoi les Chinois achètent nos champs’ ?
L’Humanité : Une sur Philippe Martinez, le patron de la CGT.
Les Échos : Une sur l’interview de François Hollande.
Au lendemain de l’attentat, seul Libération a évoqué le cas de la Turquie dans sa Une ! Avec ce titre : « La Turquie paie-t-elle sa politique vis-à-vis de l’Etat Islamique ? »
2. Le deuxième argument avancé par le journaliste est le ratio ‘nombre de morts – nombre de kilomètres’. Il remettra lui même ce ratio en question en précisant que l’attentat d’Orlando a provoqué plus d’émoi dans notre pays et eu plus de Une, alors que les États-Unis sont beaucoup plus éloignés de nous que la Turquie. Même sur les réseaux sociaux on aurait eu semble-t-il moins d’empathie pour la Turquie que celle qu’il y a eu pour les États-Unis.
3. Le dernier argument pouvant expliquer cette différence de traitement se justifierait par la différence culturelle entre les deux pays. En effet, les turques sont culturellement plus éloignés de la culture française. Les habitants de l’hexagone se sentant plus proche de la culture américaine. C’est la théorie du ‘Si proche – si loin’.