Les princes héritiers
C’est devenu la tradition dans certaines “démocraties” où les enfants des présidents succèdent à leur père décédé sans que leur nomination ne soit soumise aux urnes, comme s’il s’agissait de monarchies “constitutionnelles”. C’est par exemple le cas en République Démocratique du Congo, où le président Jospeh Kabila a succédé à son père après que celui ci soit assassiné. Cela fait maintenant 16 ans, que Kabila est à la tête du pays. Officiellement, le pays est sans président depuis le 20 décembre 2016 car la constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat, mais le président sortant refuse pour l’instant d’organiser des élections. Au Togo aussi, le pouvoir se transmet de père en fils. Faure Gnassingbé, le président de la République Togolaise a ainsi succédé à son père, Eyadema Gnassingbé en 2005. Son père aura dirigé l’état pendant 38 ans, de 1967 à 2005. La Gambie, n’est épargnée non plus par la soif de pouvoir de son dirigeant. Yahya Jammeh qui s’était autoproclamé président de la République à la suite d’un coût d’état, y règne en maître absolu depuis 22 ans et refuse de céder son poste. C’est la même chose au Gabon, où la famille Bongo est au manette du pouvoir depuis 50 ans ! Tout d’abord avec Omar Bongo qui règnera de 1967 jusqu’à son décès en 2009, puis avec son fils Ali Bongo qui sera désigné président quelques semaines après la mort de son père. Maintenant que nous avons vu les dynasties de dictateurs, allons faire un tour du côté des plus anciens chefs d’états, ces papis qui vont de la résistance.
Les papis qui font de la résistance
Trois présidents battent le record de la longévité dans trois pays d’Afrique : en Guinée Equatoriale, avec Theodore Obiyang; en République du Congo, avec le président Denis Sassou N’Guesso et en Angola, avec José Edouardo Dos Santos. Mais il n’y a pas qu’en Afrique que le pouvoir ne se lâche pas facilement. C’est aussi le cas au Cambodge, en Iran et au Kazakhstan. Hu Sen, 64 ans, le premier ministre du Cambodge, occupe ce poste depuis sa première nomination en 1985. Il fera ensuite un deuxième mandat en 1993 et redeviendra chef du gouvernement en 1998. Depuis, il n’a pas quitté son poste. Il a même été jusqu’à exiger qu’on le nomme “Suprême”. En Iran, le guide suprême Ali Khamenei, 77 ans, est aux manettes depuis 1989, il est le plus haut responsable politique et religieux de la République Islamique d’Iran. Au Kazakhstan, c’est Noursoultan Kazarbaïev, 76 ans, qui dirige le pays d’une main de fer depuis 1990. Et oui, cela fait déjà 26 ans que le président arrive à s’y maintenir au pouvoir. En avril 2015, ce dernier a même été réélu avec plus de 97% des voix et c’est déjà son cinquième mandat ! Au rythme où vont les choses, il y a fort à parier que la fin de règne de l’ensemble de ces chefs d’états est encore très loin …